Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’expertise automobile s’avère utile ou nécessaire dans plusieurs situations, la plus fréquente est évidemment lorsqu’il y a eu un sinistre. Effectuée en présence d'un réparateur et/ou du propriétaire du véhicule, elle permet d’en vérifier la vraisemblance par rapport à ce qui a été consigné sur le constat rapporté par le(s) protagoniste(s) ou le(s) témoin(s). 

Les compétences techniques de l’expert lui permettent d'identifier le véhicule, d'évaluer son état général, d'analyser les causes du sinistre et de déterminer la responsabilité de l’accident (conducteur en tort, anomalie de fonctionnement, malfaçon, usure, vice et avarie, etc.). 

Il définit avec le réparateur une procédure de remise en état et établit une estimation chiffrée du préjudice matériel subi du fait des dommages au véhicule. Il suit les réparations, contrôle leur qualité et vérifie les éléments du devis. 

Ce professionnel intervient à la demande d'un assureur mais il peut aussi être mandaté par un particulier couvert (ou pas) par un contrat défense en justice. Il peut également être désigné par un tribunal en tant qu’expert judiciaire. 

Dans le cas d’une procédure civile, il procède contradictoirement aux travaux d’expertises qui permettent d’informer de manière claire et objective le juge qui le mandate. Dans le cas d’une procédure pénale, il réalise un rapport unilatéral pour un juge d’instruction ou pour le Parquet.

L’expert automobile intervient dans d’autres situations : évaluation d’un véhicule d'occasion ou ancêtre, réalisation d’une contre-expertise, arbitrage d’un litige, reconstitution d’un accident ou encore gestion des formalités à la suite d’un sinistre en droit ou en tort. 

On fait également appel à ses services pour estimer la valeur d’un véhicule avant sinistre, rechercher un acquéreur pour un véhicule accidenté, contrôler la qualité des travaux effectués par le réparateur, aider à l’achat de véhicules d’occasion ou de collection ou encore pour apporter son expertise dans la gestion de parcs automobiles. 

Le métier recèle un important volet administratif : rédaction de rapports détaillés et argumentés, de nombreux courriers, la mise à jour de fichiers et de bases de données documentaires.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en droit, en économie et en assurances
  • Maitriser la mécanique, la carrosserie et l'électricité automobile
  • Identifier les véhicules
  • Vérifier la conformité des véhicules avec la législation du secteur 
  • Analyser le dommage, les usures, vices, avaries, anomalies
  • Déterminer la durée des travaux, le mode de réparation 
  • Evaluer le montant des réparations 
  • Etablir des rapports permettant d’établir les responsabilités
  • Rédiger des rapports détaillés des missions confiées
  • Se tenir au courant des dernières innovations technologiques en conception automobile (mécanique, électronique embarquée, nouveaux matériaux, etc.)

Savoir-être

  • Précision
  • Organisation
  • Objectivité et impartialité
  • Négociation 
  • Sens de l’observation 
  • Esprit méthodique
  • Rigoureux
  • Sens du contact humain
  • Communication aisée
  • Respect de la déontologie
  • Discrétion

Cadre professionnel

L'expert automobile travaille comme indépendant, dans son propre cabinet, ou pour un autre expert. 

Il peut aussi être salarié d'une compagnie d'assurances, d'une société, d'un groupement d'experts ou d’une administration. Il est expert généraliste ou spécialisé dans certains types de dossiers (contre-expertise, expertise judiciaire, etc.).

Les déplacements sont fréquents. En effet, pour mener à bien l'expertise, le professionnel doit aller inspecter le véhicule où il se trouve. Il se rend chez les réparateurs, dans les centres d'expertise, voire au domicile des clients. 

Ses horaires sont chargés et irréguliers.

Conditions requises

Seuls les Experts en Automobiles inscrits au tableau de l’I.E.A. (Institut des Experts en Automobiles) peuvent être désignés pour effectuer des expertises.

Pour avoir accès au stage (obligatoire), il faut disposer d’un des titres suivants délivrés par des institutions d'enseignement ou de formation organisées, reconnues ou subventionnées par l'Etat fédéral, les Communautés ou les Régions :

  • Diplôme ou master d’ingénieur civil ou industriel ; 
  • Graduat ou bachelier en moteurs thermiques et expertise ;
  • Graduat ou bachelier en expertise automobile ;
  • Graduat ou bachelier en mécanique ou électromécanique ;
  • Diplôme délivré par tout autre établissement de niveau comparable à ceux qui délivrent les diplômes précités, reconnu par le Roi, après avis du conseil de l’Institut.  

En tant qu’expert automobile, il faut suivre une formation professionnelle permanente conforme au code de déontologie. L’Institut des Experts Automobiles veille au respect de cette obligation.

Si l’on exerce en tant qu’indépendant, il faut souscrire une police d’assurance pour couvrir sa responsabilité civile professionnelle et soumettre une copie de cette police d’assurance à l’Institut.

Autres appellations : Estimateur·rice des dommages de véhicules automobiles, Examinateur·rice d’automobiles

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SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.